Le Chemin Côtier Portugais

Porto Mougás > Ramallosa - 17 km

Jeudi 19 Septembre 2024

8ème étape

 

Le bonheur est la plus grande des conquêtes,

celle qu'on fait contre le destin qui nous est imposé.


Albert Camus

 



Dernier regard sur mon hébergement où 2 pèlerines prennent leur petit-déjeuner


Les belles couleurs sur cette végétation de bord d'océan...

            
Premières rencontres du matin...


Les plumeaux balayés par le vent contrastent avec l'austérité de la côte...



Une bonne halte !



La magnificence du matin dans un décor enchanteur...




        



Rencontre d'une pèlerine coréenne...


Le soleil émerge au-dessus des pins...


Une nouvelle halte...


Petit troupeau de moutons à la recherche de quelques brins d'herbe...





Une construction originale...


Je retrouve la côte un peu avant Baiona...












Baiona

                    


L'église de Santa Liberata de style plateresque italien...






Quelques vues de cette belle cité...

                                      









Le pont romain sur le Rio Miñor avant d'arriver à Ramallosa







           



 
Ramallosa
 


  Profil de l'étape  
 


    Jeudi 19 Septembre
    Chemin Portugais par la côte - Senda Litoral 
    8ème étape De Porto Mougás à Ramallosa - 17 km


    Je quitte l'habitation de Porto Mougás à 8h un peu plus tard que d'habitude. Mais il faut noter qu'il y a eu
    changement d'heure par rapport au Portugal.
    Je vais marcher pendant 4 km sur la piste piétonnière et cycliste le long de la route, que je quitte pour prendre
    un sentier qui grimpe dans une forêt de pins et d'eucalyptus avec un environnement de fougères et de genêts.
    Cela fait du bien de retrouver un environnement de nature... Le sentier devient un chemin plus large, légèrement
    sablonneux, avec des passages rocheux.
    Je fais une petite pause dans un espace où se trouvent tables et chaises près d'une maison d'habitation où je
    rencontre Daniel, pèlerin américain avec lequel j'échange quelques minutes .
    Je le laisse partir et je reprends mon allure tranquille...

    Plus loin, je rencontre une pèlerine coréenne qui fait le Chemin en sens inverse. Elle se dirige vers Porto.
    Nous échangeons quelques mots et nous faisons un selfie.
    Ensuite, j'arrive sur une petite route en descente et un peu plus loin à un espace pèlerins où on trouve boissons
    et quelques tapas. Là, je retrouve l'américain...
    Je continue en suivant cette petite route qui traverse quelques localités et après quelques tours et détours,
    arrive à un point haut, (altitude environ 
    80-100 m).

    Cette route va maintenant descendre, traverser de nouvelles localités et un vaste ensemble résidentiel...
    Les enfants ont repris l'école, car je les entends de loin piailler dans la cour de récréation...
    J'arrive à Baiona qui est une ville de 12.000 habitants. L'itinéraire nous fait passer devant l'église où je fais une petite
    halte. Il y a plusieurs groupes de touristes qui sont venus visiter la ville car il y a un patrimoine historique et culturel
    assez riche.

    "Baiona est la première localité européenne à avoir appris la nouvelle de la découverte par Christophe Colomb
    de ce que le navigateur considérait, à tort, comme la route des Indes. En effet, c'est le 1er mars 1493 que la Pinta
    de Martín Alonso Pinzón entre dans le port de Baiona, trois jours avant que la Niña de Christophe Colomb
    n'arrivent à Lisbonne. Un musée de Baiona commémore l'évènement."


    Le reste de l'étape, c'est une succession de ruelles pour sortir de Baiona, traverser Sabaris et arriver
    à San Pedro da Ramallosa où j'emprunte le pont romain qui enjambe le río Miñor.
    Je mets un peu de temps pour arriver à l'Albergue- Hospederia Pazo Pias où j'ai réservé une chambre,
    Maps m'ayant encore joué un mauvais tour, en me faisant faire 1 kilomètre supplémentaire !
     

 


Hébergement Hospederia Pazo Pias à Ramallosa
Camiño de Cabreira, 21
Petite chambre à 2 lits - Douche et WC
Prestations limitées
2 coquilles



 

 

 


                                      
J’ai marché pour l’enfant, celui qui comprend

Un Moment de Grâce

  
Ce matin, petit, j’ai vécu un moment de grâce…


La brume satinée
Enveloppait les monts,
Le chemin nous menait
Tout droit dans les nuages,
Et nous étions légers
Yeux fermés, nous rêvions.

Devant nous, lentement
Marchaient
Trois camarades,
Ils étaient italiens
Nés de ‘Côme’ je crois.

Ils ont voulu prier
Et donner en offrande,
Leur long chemin secret
Et mis les bras en croix.

Mais, moi qui les suivais,
Bourré d’incertitudes,
De questions, d’anxiété
De comment, de pourquoi

Je fus pris de respect
Devant cette attitude,
Tant d’authenticité
Du chemin de leur foi.

Les oiseaux ponctuaient
La quête chaleureuse
Et la brume montait
En strates lumineuses.

 Celui qui croyait au ciel,
Celui qui n’y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats. *

La belle, ce matin-là petit,
C’était notre commune quête,
La recherche de la vérité
Le cheminement de l’esthète
Un moyen de nous ressourcer.

La seule chose qui vaille la peine
Ne pas tricher,
Ne pas se mentir à soi-même
Et en face se regarder.
Les hommes sont partout les mêmes.
Etincelles d’humanité.

La laideur et la pauvreté,
Fugitivement rencontrées
Au détour de notre sentier :
Etres perdus, déshérités,
Il faut savoir les regarder,
Avec amour, avec respect !

Assis sur un banc de pierre
Dans un jardin presque désert
Je regarde pleurer le lierre
Et murmurer un bassin vert
Aux heures et à la demie
Le carillon San Nicolãs
Nous rappelle que notre vie
Au lendemain continuera…


 * Extrait d’un poème de Louis ARAGON

Portomarin le 3 juin 2004

Alain Puyssegur
 

 

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