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Astorga
/ Rabanal del Camino
J’ai marché pour ceux qui ne peuvent plus, pour la femme, celle qui doit
réapprendre
Un pied devant l'autre
J’ai retrouvé le chemin perdu
Celui que j’avais laissé naguère
Baigné dans la lumière
Au matin frissonnant,
Eclaboussé de fleurs !
Papillons, genêts blancs,
Orées de sapins verts.
A l’horizon, la montagne
S’étire paresseusement.
Et je parle Italien, Germanique, Ibérique Danois, voire Chilien ! C’est tout un
chatoiement
De clins d’œil, de saluts
C’est une symbolique
Qui nous ouvre l’esprit
Et qui nous rend plus grands
Je mesure la chance
Que j’ai d’être ici-bas !
Et de pouvoir poser
Un pied, juste après l’autre
D’abord, le ‘gauche’
Et juste après, ‘le droit’
Comme il semble facile
Ce parcours de galoches !
Ne vous y fiez pas
Car, à chacun, il coûte
Quelque effort et douleur,
Mais donne tant de joie.
Apaise la rancœur,
Fait reculer le doute
Il draine la pensée
Vers ceux, ne pouvant pas,
Malades ou ‘fracassés’
Le physique en déroute.
Femme, tu reconstruis
Patiemment ton corps,
Ton chemin est petit
Si grand est ton effort
Que je salue ici
Ton courage et ta force.
Tu es à mes côtés
Tu sais voir sous l’écorce
Tu restes vulnérable
Et a besoin d’amour
Si le chemin est dur
Et si le sort est bas
Ton esprit audacieux
Plus haut s’envolera.
Reste ma sœur aînée…
Rabanal del Camino le 28 mai 2004
Alain Puyssegur
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