La Rota Vicentina
Le Sentier des Pêcheurs
Lagos > Salema - 23 km

Mercredi 28 Août 2024

1ère étape

 

Tout est prouvé par le simple fait que nous existons...

Fernando Pessoa

 

     


    Le matin au départ de Lagos...








    Première vue sur le littoral...


    La première balise du Sentier des Pêcheurs


    Sur les falaises déchiquetées...




      
    Je me fais prendre en photo par un touriste polonais...


    L'arrivée sur Luz...






    Le Paseo au bord de l'océan à Luz...








       

    Église Notre-Dame de Luz










    Un beau parcours le long des falaises dominant l'océan...










                                           

    Emmanuel, touriste breton "Mon Sauveur"                                                                                                  

    qui vient de retrouver mon smartphone...                                                                                                  






    Je traverse la localité de Burgau...








    La Plage de Boca do Rio









    La plage de Salema





    En attendant le taxi pour aller à mon hébergement, un bon Coca rafraîchissant...
     

 


    1ère étape - Lagos > Salema ----- Lagos > Luz (Facile) -- Luz > Salema (Quelque peu difficile)
    Distance : 23 km -- Dénivelé + 700 m. -- Dénivelé - 700 m

    (Les indications "Facile" -  "Quelque peu difficile" - "Difficile" - "Très difficile" ne correspondent pas nécessairement
    à mon propre ressenti, mais ce sont celles qui sont mentionnées pour chaque étape dans le Topo Guide.

    Je quitte mon hébergement à 7 h. Je traverse une zone résidentielle avec des palaces 5 étoiles et de belles villas.
    J'arrive à la Praia de Porto de Mós où je trouve la première balise du Sentier des Pêcheurs.
    C'est un chemin de terre qui grimpe progressivement jusqu'à un point haut situé à 110 m.
    Le panorama est magnifique. On surplombe l'océan...
    Ce qui m'étonne c'est que cette partie de l'océan est calme, on dirait la Méditerranée.

    Je rencontre une famille de Polonais, je leur demande de me prendre en photo et j'arrive à une grande stèle
    qui doit marquer le point haut de ce chemin.
    Je croise des joggers et des randonneurs qui viennent admirer les magnifiques points de vue qu'offre ce chemin.
    Je prends ensuite un sentier qui descend assez raide pour aller vers Luz.

    À nouveau, zone résidentielle avec de luxueuses villas. J'arrive à la Praia de Luz, grande plage avec parasols,
    transats, toboggans et scooters des mers. Avec mon pantalon, mon sac à dos et mes bâtons, je contraste au milieu
    de cette population estivale en maillot de bain. Je m'arrête à un bar pour boire un Blueberry Smoothie glacé.
    La brise fraîche de ce matin est tombée et la chaleur monte progressivement.
    Je repars pour la 2ème partie de cette étape jusqu'à Salema.

    Après une petite heure de marche je m'arrête pour prendre une photo et là stupeur !
    Je n'ai plus mon smartphone dans la poche de mon pantalon ! Alors là, c'est vraiment la panique !
    Je fais demi-tour, espérant le trouver quelque part, je ne sais où...

    Je rencontre un français, Emmanuel, qui est là en vacances avec sa famille, originaire de Brest, et je lui demande
    s'il n'a pas trouvé mon smartphone. Il me dit que le mieux, c'est d'appeler mon numéro. Si quelqu'un répond,
    c'est qu'il l'aura trouvé. Personne ne répond... Je continue toujours sur mes pas vers Luz. Un peu plus loin,
    je  rencontre un portugais auquel je demande la même chose. Il fait mon numéro, et c'est Emmanuel, le français
    rencontré précédemment qui répond !

    Il venait de le trouver !!!
    Vraiment c'est un miracle, parce que le chemin est multiple, il y a plein de passages à droite, à gauche, au milieu !!
    Il faut qu'il soit passé juste là, à l'endroit où je l'avais perdu ! Vraiment pour moi, c'est comme un miracle !

    Emmanuel, mon sauveur, vient à ma rencontre avec le smartphone ! Je ne sais comment le remercier..
    Je ne peux que lui dire : "Vous êtes mon Sauveur !

    Après cet épisode qui m'a vraiment angoissé, car j'avais sur mon smartphone toutes mes réservations, les itinéraires,
    toutes mes photos et plein d'infos personnelles, je reprends le chemin avec un peu plus de fatigue puisque les
    kilomètres se sont ajoutés à ceux déjà prévus !

    Un peu plus loin je trouve une bonne ombre sous un pin et là je fais une pause,
    le temps vraiment de me remettre de mes émotions. 

    J'arrive à Burgau, autre localité côtière et je m'arrête boire un Coca dans le premier bar qui domine la ville et la plage...
    En repartant, je ne vois pas une balise et je fais un aller-retour sur cette plage. Marcher sur le sable n'est pas très facile !
    Je retrouve le sentier, avec encore quelques bons dénivelés...
    Il fait très chaud, mais le vent s'est levé et atténue un peu la chaleur. Heureusement, j'ai pris assez d'eau...
    Plus loin j'arrive à la plage de Salema où je m'arrête de nouveau dans un bar boire un Coca !

    Comme mon hébergement est hors Chemin, et que j'ai accumulé pas mal de fatigue...
    (J'ai au compteur un peu plus de 25 km, avec de bons dénivelés), je fais appeler un taxi pour m'emmener
    à Salema Eco Camp où j'ai réservé un lit dans une tente.
    C'est un peu éloigné du bord de mer et c'est au milieu d'une végétation assez dense ce qui apporte de la fraîcheur...

     

 


Hébergement en tente dans le camping "Salema Eco Camp"
situé à 2-3 kilomètres au-dessus du village de Salema
C'est situé dans un environnement forestier
très agréable par grosse chaleur.
Dans la tente il y a un grand lit et l'électricité.
Les sanitaires sont situés à 50 m.
(Le prix pour un lit dans une tente est excessif)
 
3 coquilles



 

 



Salema

 


    Todas as cartas de amor são ridículas

    Todas as cartas de amor são
    Ridículas.
    Não seriam cartas de amor se não fossem
    Ridículas.
    Também escrevi em meu tempo cartas de amor,
    Como as outras,
    Ridículas.
    As cartas de amor, se há amor,
    Têm de ser
    Ridículas.
    Mas, afinal,
    Só as criaturas que nunca escreveram
    Cartas de amor
    É que são
    Ridículas.
    Quem me dera no tempo em que escrevia
    Sem dar por isso
    Cartas de amor
    Ridículas.
    A verdade é que hoje
    As minhas memórias
    Dessas cartas de amor
    É que são
    Ridículas.
    (Todas as palavras esdrúxulas,
    Como os sentimentos esdrúxulos,
    São naturalmente
    Ridículas.)

     
    Álvaro de Campos
    (Hétéronyme de Fernando Pessoa) (1890-1935)

     

    Toutes les lettres d’amour sont ridicules

    Toutes les lettres d’amour sont
    Ridicules.
    Elles ne seraient pas des lettres d’amour si elles n’étaient pas Ridicules.
    J’ai aussi écrit, en mon temps, des lettres d’amour,
    Comme les autres,
    Ridicules.
    Les lettres d’amour, s’il y a de l’amour,
    Doivent être
    Ridicules.
    Mais, finalement,
    Ce sont seulement les créatures qui n’ont jamais écrit
    De lettres d’amour
    Qui sont
    Ridicules.
    J’aimerais être au temps où j’écrivais
    Sans m’en rendre compte
    Des lettres d’amour
    Ridicules.
    La vérité c’est qu’aujourd’hui
    Ce sont mes souvenirs
    De ces lettres d’amour
    Qui sont
    Ridicules.
    (Tous les mots accentués,
    Comme les sentiments accentués
    Sont naturellement
    Ridicules.)


     

 

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